SCOOP
On ne parle que d'elle ces derniers jours alors il me semble que cette petite redif est particulièrement à l'ordre du jour...
Il serait temps, en ce début d'année, de rétablir certaines vérités qui ont malencontreusement échappé à la sagacité des journalistes, quoique nous verrons par la suite que la faute n'en revient pas exclusivement à ces derniers. J'ai eu la visite au cours de ces derniers jours de fêtes, de celui qui est devenu un grand ami: Edwin Eugène Aldrin Junior, de passage en Corse, qui, ayant eu vent de l'existence de ce blog toujours à l'affût de toute info susceptible de faire avancer l'humanité, comme chacun sait, a demandé expressément à me rencontrer. Son nom ne vous dit rien? Mais si, rappelez-vous. 21 juillet 1969, à 3 heures 56 minutes, 20 secondes... Apollo 11... Vous y êtes? Eh bien, oui, c'est lui, l'homme qui a marché sur la lune, suivant les pas de Armstrong. Un gars très simple, qui a tout de suite demandé à ce que je l'appelle Buzz, comme tout le monde et qui est rentré sans façon dans mon petit appart tout en foutoir parce que je ne pouvais pas prévoir, naturellement. Sinon, pensez bien que j'aurais au moins passé un coup d'aspiro. Très à l'aise, simple, le gars, même pas essoufflé par l'ascension des trois étages malgré ses 85 ans. J'étais en train de boulotter des patates bouillies que j'avais rissolées dans de l'huile d'olive agrémentées d'une belle poignée d'ail cru et il a accepté de m'accompagner sans manière tout en m'expliquant le but de sa tout de même fort surprenante démarche, vous l'avouerez.
Voici ce qu'il m'a raconté, preuve à l'appui: Juste avant de mourir, Neil Armstrong qui a été, souvenez-vous, le premier homme à poser le pied sur la lune ("c'est un petit pas pour l'homme....") a tenu à confier un secret qu'il avait jusqu'alors caché au monde entier. En effet, et la nouvelle va faire s'écrouler bien des mythes au grand dam des Américains, je le crains, car à peine eut-il posé un pied hésitant, tremblant d'émotion on l'imagine bien, qu'il aperçut, planté fier, insolent et droit, juste devant lui... le drapeau Corse!
SI!
On conçoit évidemment le dépit que le pauvre homme dut ressentir à cet instant. N'écoutant que son cœur, il eut alors un geste tout à fait regrettable, tout de colère et de déception mélangées et arracha la Bandera Corsa pour la remplacer par les étoiles étasuniennes. Armstrong ne voulait pas mourir sans confier ce lourd fardeau de culpabilité qui avait dès lors assombri le reste de sa vie. Il l'avait fait pour l'honneur de son pays, mais en avait conçu d'incommensurables remords et souhaitait rétablir la vérité quitte à finalement ridiculiser l'Amérique: oui, les Corses, ce petit peuple de rien du tout sur la carte, étaient passés par là bien avant eux.
Buzz sortit alors la preuve de ses allégations, une photo qu'il me tendit solennellement. Il accepta avant de partir le coca glacé que je lui offris. " Ha! ha!" fit-il en levant son verre à ma santé, "boisson américaine, good!".
Je n'eus pas le cœur de lui raconter que le coca, lui aussi, était corse, inventé en 1863 par Ange Mariani qui l'exporta à Paris, Londres et New-York où il rencontra un certain yankee nommé Pemberton qui le floua honteusement et baptisa la boisson "Pemberton Coca Wine" en 1885.